Cette ressource est une capsule jurilinguistique élaborée par le Centre de ressources en français juridique (CRFJ) de l’Université de Saint-Boniface. Celle-ci porte sur l’utilisation correcte du verbe français biaiser. Les capsules linguistiques sont des points de langue sur un terme, une expression ou une notion juridique.

 

 

Voici un aperçu de la capsule :

 

En milieu bilingue, il arrive qu’on entende des phrases du genre : « Les membres du conseil municipal étaient biaisés contre le projet d’aménagement domiciliaire ». S’agit-il d’un emploi correct du verbe français biaiser? Voyons les différents sens du terme français biais, et les équivalents des termes anglais bios et biased.

 

Le mot biais a essentiellement trois sens dans la langue courante.

 

Son premier sens est celui de ligne, de direction oblique. Ex. : Les randonneurs ont pris un biais à travers la forêt.

 

Son deuxième sens est celui de point de vue par lequel on aborde quelque chose. Ex. : Le discours inaugural du gouvernement comportait un biais fortement écologique.

 

Enfin, son troisième sens est celui de « moyen détourné, artificieux d’atteindre un but, de trouver une solution » (Robert). Ex. : L’avocat s’est servi d’un biais pour tenter de discréditer le témoignage du policier.

 

Quant au verbe biaiser, il s’entend principalement de l’action de recourir à des moyens détournés ou à des subterfuges pour arriver à ses fins, notamment pour retarder un processus.

 

Le nom anglais bios possède comme premier sens celui de préjugé favorable ou défavorable à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose, surtout lorsqu’entre en jeu un aspect d’injustice ou d’iniquité. Ex. : The selection committee showed a definite bios against the applicants Who were members of visible minorities.

 

 

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